ARTISANAT

BON A SAVOIR

Réorganisation du secteur de l’artisanat

Le Gouvernement du Bénin a inscrit dans son PAG 2016-2021 au pilier 2, axe stratégique 4, action 16 d’« accompagner, formeret professionnaliser les artisans ». Cette volonté de faire de l’artisanat un des leviers de développement de l’économie nationale s’est traduite en quelques principales priorités gouvernementales à savoir :

  • prendre en compte l’Artisanat à la mesure de son poids socio-économique
  • assurer une véritable représentation des artisans auprès des Pouvoirs Publics par la mise en place de la CMA-Bénin
  • mettre en œuvre de façon effective les prescriptions du Code UEMOA de l’Artisanat
  • augmenter la capacité globale des artisans en en faisant une cible privilégiée du Projet ARCH- Formation

La prise en compte du secteur de l’artisanat en tant que levier économique résulte de l’importance de ce secteur qui passe pour l’un des secteurs pourvoyeurs d’emplois.
L’artisanat est, au Bénin, un secteur à fort potentiel de ressources d’emplois : 25% de la population active ,13% du PIB selon l’INSAE 2008 et une diversité de métiers : 175 métiers, 40 corps de métiers et 8 branches professionnelles au regard de la nomenclature des métiers de l’artisanat de l’UEMOA.
La réforme du secteur de l’artisanat vise donc de manière plus précise à :
  • mieux réorganiser les artisans au sein d’une institution consulaire unique : la CMA (Chambre de Métiers de l’Artisanat) et de ses délégations départementales ;
  • accompagner les artisans à travers des actions formations et renforcements de capacités pour les rendre plus compétitifs. Les reformes de l’EFTP et de ARCH Formation que mes collègues en charge de la Formation Professionnelle et des Affaires Sociales et de la Micro finance prennent largement en compte cette problématique.
  • les doter d’un cadre institutionnel et réglementaire plus adapté et plus cohérent à travers la transposition des prescriptions du code communautaire de l’artisanat.

Au titre des diligences mises en œuvre dans le cadre de cette réforme, il est à noter :

Recensement National des artisans

Pour la mise en œuvre de la réforme de réorganisation de l’artisanat, l’une des premières conditions est de disposer d’un système d’information actuel et fiable sur les acteurs de l’artisanat.


Pour cela, le Gouvernement a autorisé l’organisation du 27 février au 12 mars 2019 d’un recensement national initial des artisans (RN ARTISANS). Ils sont au total, 240 834 artisans recensés au cours de l’opération au cours de cette première phase.

Cette opération permettra de mettre en place le Registre national des métiers (confer article 31 du CCA/UEMOA).

De ce registre des métiers des artisans, il sera délivré la carte professionnelle aux artisans qui facilitera leur accès aux services du projet ARCH sur tous ses 04 volets notamment au volet ARCH Formation qui fait des artisans l’une de ses cibles privilégiées. Ces formations en renforcement de capacités concerneront sur les trois prochaines années de plus de 183.000 artisans.


La construction d’un nouveau Cadre organisationnel et normatif

La construction d’un nouveau Cadre organisationnel et normatif à travers l’élaboration d’un projet de loi portant création de la CMA, les projets de décrets portants statuts de la CMA ainsi que l’ensemble des actes nécessaires à l’organisation des élections consulaires


ARCH Formation

ARCH- Formation fait des artisans l’une de ses cibles privilégiées qui vise à permettre une montée en compétences professionnelles des artisans.

Pour sa mise en œuvre, nous nous proposons essentiellement de :

  • Identifier et quantifier le groupe-cible des artisans à partir de la base de données du RN-Artisan ;
  • Hiérarchiser les corps de métiers prioritaires parmi les quarante (40) corps de métiers de la nomenclature artisanale UEMOA. Aux 45 métiers porteurs ont été identifiés pour le projet avec 15 métiers pour la première année. A ces métiers s’ajoutent, ceux du tourisme et de l’hôtellerie ainsi que ceux de l’aménagement du cadre de vie.
  • Repérer, identifier et qualifier les attentes et les besoins en renforcement de compétences des artisans.

Par ailleurs, il est à souligner que l’une des conditions essentielles et préalables à la mise en œuvre et au succès de cette opération est la restructuration de l’artisanat dont nous avons parlé plus haut et qui passe par trois leviers essentiels :

  • la réforme de la Chambre consulaire qui agira comme « le bras armé » de l’Etat en direction de la population artisanale et permettra un management coordonné et harmonisé sur l’ensemble du territoire pour la mise en œuvre de ARCH-Formation
  • La modernisation des organisations professionnelles de l’artisanat à travers un meilleur encadrement de l’Etat à la CNAB et à ses démembrements qui devra constituer un large réseau à même de faire remonter leurs besoins en formation.
  • Le Centre National de Ressources pour l’artisanat (CNRA) : en tant que pôle de référence pour la diffusion des savoirs technologiques. Les CNRA constitueront des pôles d’animation et des centres de ressources et de formation dans l’artisanat et la capitalisation des partenariats décentralisés.

DIRECTIONS ET ORGANISMES EN CHARGE DE L’ARTISANAT

Une Direction Technique : la Direction de l’Artisanat (DA)

Conformément aux dispositions de l’article 7 du décret N°2020-028 du 15 janvier 2020 portant attributions, organisation et fonctionnement du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi susvisé, la Direction de l’Artisanat est l’organe de conception, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques et stratégies de l’Etat en matière de promotion et de professionnalisation de l’artisanat. A ce titre, elle est chargée :

  • de concevoir, d’élaborer et de proposer les politiques et les textes en matière d’artisanat et de veiller à leur mise en œuvre ;
  • d’élaborer une stratégie de protection sociale et de facilitation de l’accès au crédit des artisans, en collaboration avec les ministères et structures concernés ;
  • d’organiser et de contrôler le développement des activités artisanales à travers la mise en place d’une base de données évolutives et interactives ;
  • d’organiser des formations sur des techniques et technologies modernes au profit des artisans, en liaison avec les organisations professionnelles et le ministère en charge de la formation professionnelle ;
  • d’élaborer une stratégie d’information, de sécurisation et d’amélioration des conditions de travail des artisans évoluant dans le secteur informel ;
  • d’élaborer une stratégie de préservation des produits artisanaux à valeur de patrimoine culturel et réglementer leur exportation anarchique avec le ministère en charge de la culture et les structures concernées ;
  • de contribuer à la certification de l’apprentissage en milieu artisan, en collaboration avec les structures compétentes du ministère en charge de l’enseignement technique et professionnel ;
  • de contrôler et de veiller à l’application de la réglementation en matière d’exploitation, d’équipement et d’outillage des entreprises artisanales ;
  • de concevoir et de suivre la mise en œuvre d’une stratégie de renforcement des capacités des organisations professionnelles et des institutions consulaires du secteur de l’artisanat ;
  • de coordonner l’action des partenaires techniques et financiers, groupements, coopératives et organisations non gouvernementales intervenant dans le secteur de l’artisanat ;
  • de concevoir une stratégie nationale de promotion des organisations professionnelles et des institutions consulaires du secteur de l’artisanat ;
  • constituer un fonds documentaire aux fins de fournir aux usagers les informations utiles sur le secteur de l’artisanat.

Trois (03) organismes sous tutelle :

  • Le Fonds de Développement de l’Artisanat (FDA)
  • Le Centre de Promotion de l’Artisanat (CPA)
  • L’Union des Chambres Interdépartementales de Métiers du Bénin (UCIMB)

SERVICES DISPONIBLES

Le Code Communautaire de l’Artisanat

La nomenclature des métiers de l’artisanat

La Politique Nationale de Développement de l’Artisanat ;

Les différents textes réglementant le secteur de l’artisanat au Bénin ;

LES OPPORTUNITES

Appui pour la participation des salons et foires nationaux et internationaux et autres manifestations de promotion de l’artisanat béninois;

Renforcement des capacités des entreprises artisanales;

Appui à la labellisation des produits artisanaux ;

Appui à l’équipement des entreprises artisanales par l’entremise des SFD.