PME

BON A SAVOIR

L’atteinte des objectifs, du Programme d’Actions du Gouvernement (2016-2021), nécessite comme préalable l’instauration d’une croissance rapide et soutenue dans les années à venir. Cette croissance appelle un secteur privé dynamique et prospère, levier de tout développement. Le gouvernement conscience de cette réalité, s’efforce d’offrir des conditions propices à son expansion pour atteindre l'émergence attendue. Le développement des PME est donc une condition primordiale pour assurer la croissance mais également pour la maintenir. En effet, la façon dont s’opère ce développement influe largement sur les déterminants de la croissance, notamment le renforcement des capacités techniques et managériales et la couverture géographique du territoire national de structures d’appui aux PME, les facteurs clés de l'investissement, de la productivité et de la consommation. Pour y parvenir, un département ministériel a été dédié à la promotion des PME et le Président de la République, Son Excellence, Monsieur Patrice TALON, dans son discours face à la Représentation Nationale le 22 décembre 2017, a encore confirmé « la relance économique engagée par mon Gouvernement mise sur le développement des PME et la promotion de l’emploi dont j’ai confié désormais la charge, à plein temps, à un département ministériel ». Ainsi, le MPMEPE au nom du Gouvernement ne ménage aucun effort pour la mise en place d’un environnement institutionnel propice aux PME à travers des réformes qui permettent d’assurer leur développement et d’être un vecteur efficace de croissance et de création d’emplois. « Notre credo est le dialogue et la concertation avec tous les acteurs qui impulsent la création de richesse au bénin. L’importance de ce département, la technicité et la sensibilité de certaines questions nous l’imposent, l’engagement du Président de la République vis-à-vis des populations dans son Programme d’Action nous y oblige » Au titre des diligences mise en œuvre dans le cadre de ces réformes ci-dessus énoncées, il est à noter :

  • L’amélioration de cadre législatif en faveur des PME à travers le vote de la Loi pour la Promotion et le Développement des MPME en République du Bénin (en attente de promulgation)

La loi pour la Promotion et le Développement des Micros Petites et Moyennes Entreprises (MPME), votée le mercredi 29 janvier 2020 à l’unanimité des députés présents et représentés vise à créer un cadre juridique, institutionnel et financier propice au développement de l'entrepreneuriat au Bénin et établir un régime spécifique des aides de l'État en faveur des entreprises pour tenir compte de leur spécificité et de leur vulnérabilité face à la concurrence régionale et internationale. Avant l’avènement de la Loi, la question des PME était abordée par une charte qui n’avait pas de force coercitive et donc une portée limitée. Et c’est pour parer à cette lacune qu’une Loi a été votée. Par ailleurs, le vote de la Loi qui entre dans le cadre des réformes engagées par le gouvernement, permet à notre pays de se mettre au même diapason que les pays de la sous région. Sans être exhaustives, les principales innovations sont les suivantes.

Innovations

  1. la mise en place d'un dispositif de reconnaissance et de catégorisation des Micros Petites et Moyennes Entreprises pouvant bénéficier de mesures spécifiques et d'aides de l'État.
  2. la création d'une ou de plusieurs agences en charge de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de promotion des Micros, Petites et Moyennes Entreprises.
  3. des mesures d'aide aux Micros, Petites et Moyennes Entreprises qui comprennent des facilités d'accès aux marchés, la protection contre les retards de paiement des factures par l'État, l'incitation à la co-traitance et à la sous-traitance avec les grandes entreprises.
  4. des facilités et incitations fiscales pour l'achat des équipements professionnels nécessaires aux activités des Micros, Petites et Moyennes Entreprises (exonérations de droits et taxes d'entrée); pour la création et le maintien des Micros Petites et Moyennes Entreprises, pour celles qui transforment la matière première locale et pour les pépinières et incubateurs d'entreprises, pour la compensation des acomptes d'impôt sur les sociétés au cordon douanier, etc.
  5. des mesures de promotion et de financement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises (assistance technique, facilité d'accès au foncier et aux sites aménagés, mécanismes ou institutions spécifiques de financement et de garantie).
  6. des mesures de soutien aux Micros, Petites et Moyennes Entreprises en difficulté.

Il est important d’insister particulièrement sur quelques dispositions phares de cette loi :

Article 4 : La Micro Petite et Moyenne Entreprise (MPME)

La Micro Petite et Moyenne Entreprise (MPME) désigne toute personne physique ou morale, autonome, productrice de biens et/ou services, de tout secteur d’activité légale, immatriculée au registre du commerce et du Crédit Mobilier ou des métiers, dont l’effectif ne dépasse pas deux cents (200) employés permanents et le chiffre d’affaires hors taxes annuel, n’excède pas deux milliards (2 000 000 000) de F CFA, avec un niveau d’investissement net inférieur ou égal à un milliard (1 000 000 000) de FCFA. Les MPME sont entièrement autonomes et comprennent les Micros Entreprises, les Petites Entreprises et les Moyennes Entreprises. Toute Petite et Moyenne Entreprise dont plus de 25% de part de capital est directement détenue par une entreprise privée ou publique, autre que les sociétés de capital-risque et les investisseurs institutionnels, cesse d’être autonome au sens de la présente loi. Un décret pris en Conseil des Ministres précise les conditions de reconnaissance d’une MPME.

Article 5 : La Micro Entreprise

La Micro Entreprise est celle qui emploie, en permanence, moins de dix (10) personnes et réalise un chiffre d’affaires hors taxes annuel, inférieur ou égal à trente millions (30 000 000) de FCFA.

Article 6 : La Petite Entreprise

La Petite Entreprise est celle qui emploie, en permanence, moins de cinquante (50) personnes et réalise un chiffre d’affaires hors taxes annuel, supérieur à trente millions (30 000 000) de FCFA et inférieur ou égal à cent cinquante millions (150 000 000) de FCFA.

Article 7 : La Moyenne Entreprise

La Moyenne Entreprise est celle qui emploie en permanence, moins de deux cents (200) personnes et réalise un chiffre d’affaires hors taxes annuel, supérieur à cent cinquante millions (150 000 000) de FCFA et inférieur ou égal à deux milliards (2 000 000 000) de FCFA.

Article 8 : Prépondérance du chiffre d’affaires

Les critères de classification sont cumulatifs. En cas de difficulté de classification dans l’une quelconque des catégories, le critère de chiffre d’affaires est prépondérant.

Article 9 : Simplification de la création d’une MPME

L’Etat prend les dispositions pour réduire les délais et les coûts, et simplifier les formalités de création, d’installation et d’exploitation des MPME. Un décret pris en Conseil des Ministres en précise les modalités. Et en enfin l’article le plus emblématique qui a lui seul illustré la détermination du Gouvernement de la Rupture à assurer la survie et l’épanouissement de nos MPME.

Article 14 : Protection des MPME contre le retard de paiement

Lorsqu’une MPME exécute une prestation au profit de L’Etat, celui-ci procède au paiement des créances de la Micros, Petites et Moyennes Entreprises, dans un délai qui ne peut excéder soixante (60) jours calendaires à compter de la date d’ordonnancement. Sauf cas de force majeure, le dépassement du délai de paiement ouvre le droit, pour le titulaire du marché, au paiement d’intérêts de retard suivant des modalités à définir par voie réglementaire. La Promulgation de cette loi par le Président de la République S.E.M Patrice TALON marquera le début d’une nouvelle ère pour les MPME au Bénin.

  • L’élaboration de la politique nationale des PME

Le Gouvernement du Bénin dans son programme d’action mise sur le secteur privé qui occupe une place prépondérante dans la dynamique nationale de développement. Dans cette dynamique, les PME constituent un levier important de création de la valeur ajoutée et de l’emploi. Malgré les avancées significatives enregistrées grâce aux efforts entrepris par l’Etat, l’environnement des affaires reste pas trop propice et beaucoup de problèmes demeurent et entravent le développement des PME et amoindrit leur contribution à la croissance économique. Le constat est que beaucoup d’actions sont entreprises, plusieurs acteurs interagissent sans une véritable synergie et il est presqu’impossible d’évaluer la pertinence des actions et leurs impacts. Pour tirer le meilleur profit de ce secteur, il importe que toutes les actions découlent d’une orientation globale nationale. C’est dans cette dynamique que s’inscrit cette mission d’élaboration d’un document de politique nationale de promotion des PME. Ce document sera la référence des interventions dans la dynamique de promotion des PME au Bénin.

  • La mise en œuvre de plusieurs programmes

En termes de programme, nous pouvons citer :

  • Le partenariat Gouvernement du Bénin/USADF

Ce programme qui a démarré depuis 2007, a pour objectif de promouvoir l’entreprenariat féminin, la compétitivité et la rentabilité des PME locales, des groupements de producteurs agricoles béninois et des activités ayant un fort potentiel afin d’accroître les emplois et les revenus ainsi que la participation des PME dans les relations de commerce et d’investissement avec les Etats Unis d’Amérique et d’autres partenaires. Par cet accord, les deux parties mettent en place à part égale chaque année, une contribution qui était au départ fixée à deux cent cinquante millions (250.000.000) de francs CFA et qui a été portée à cinq cent millions (500.000.000) de francs CFA à l’avènement du gouvernement du Président Talon afin d’augmenter le nombre de bénéficiaires suite aux nombreuses sollicitations.

  • La Mise en place du Projet de promotion du sel local dans la zone côtière du Bénin en partenariat avec le PNUD

Pour rappeler l’objectif du ProseL, il s’agit d’augmenter la production de sel, d’organiser le circuit de commercialisation/distribution tout en préservant l’environnement. Cinq communes à savoir Ouidah, Kpomassè, Comè, Grand-Pop et Sèmè Kpodji seront les bénéficiaires de ce projet. Au terme de la mise en œuvre du Projet, le sel local dénommé « Xwlajè » produit suivant les normes de qualité et d’hygiène et à coût réduit, deviendra un produit du terroir et labélisé.

  • Le programme d’accompagnement et du suivi de la croissance des PME et PMI en vue de promouvoir des champions nationaux

Le but du programme est de créer un dispositif technique, financier, institutionnel et une stratégie de mobilisation des ressources pour l’émergence d’un véritable tissu d’entreprises capables d’induire une croissance durable. Il s’agit spécifiquement de créer un dispositif d’information sur les compétences et les besoins des PME et PMI , d’identifier et de promouvoir les PME et PMI à fort potentiel de croissance et d’améliorer le climat des affaires au profit des PME et PMI.

OPPORTUNITES

  • Appui en services non financiers ;
  • Appui pour la participation des salons et foires nationaux et autres manifestations de promotion des PME ;
  • Octroi de subventions à travers le Partenariat USADF/Gouvernement du Bénin ;
  • Appui en services financiers à travers le Comité Interministériel des Services d’Appui aux Entreprises (CISAE).

DIRECTIONS EN CHARGE

La Direction de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (DPPME) La Direction de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (DPPME) est la structure nationale en charge de la promotion des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Elle a pour mission d’élaborer et d’assurer la mise en œuvre des politiques nationales en matière de développement des petites et moyennes entreprises. À ce titre, elle est chargée :

  • d’élaborer les politiques et stratégies de l’Etat ainsi que les textes législatifs et règlementaires de nature à favoriser le développement des petites et moyennes entreprises et en assurer le suivi de leur mise en œuvre ;
  • d’assurer la vulgarisation des instruments juridiques nationaux et internationaux en matière de petites et moyennes entreprises ;
  • d’élaborer et d’assurer le suivi des programmes de soutien à la création et au développement des petites et moyennes entreprises ;
  • de participer à la promotion de l’initiative privée aux plans local et national en vue du maillage du territoire d’un tissu performant des petites et moyennes entreprises ;
  • d’informer les structures d’appui sur la politique du Gouvernement en matière de promotion de petites et moyennes entreprises ;
  • de suivre, au plan national et international, les questions relatives à la promotion et au développement des petites et moyennes entreprises ;
  • de concevoir des cadres de concertation entre les promoteurs des petites et moyennes entreprises ;
  • de suivre sur le plan national les activités des structures de promotion des petites et moyennes entreprises pour une synergie des actions ;
  • de veiller, en liaison avec les services techniques des Ministères concernés, à la cohérence des mesures en faveur des petites et moyennes entreprises ;
  • de s’assurer de la transformation digitale des petites et moyennes entreprises en collaboration avec le Ministère en charge de la Digitalisation ;
  • d’assurer, avec les services des autres départements ministériels concernés, le suivi-évaluation de tous les projets issus des accords de partenariats relatifs à la promotion des petites et moyennes entreprises ;
  • d’inciter les petites et moyennes entreprises à développer des stratégies de regroupements professionnels ;
  • de veiller à l’élaboration et au suivi de la mise en œuvre d’une stratégie de restructuration ou de mise à niveau des petites et moyennes entreprises ; de coordonner les actions de recherche et d’identification des sources de financement accessibles aux petites et moyennes entreprises.

A celle-ci s’ajoutent deux structures sous-tutelle à savoir :


  • L’Agence Nationale des Petites et Moyennes Entreprises (ANPME)
  • Le Centre de Promotion et d’Assistance en Gestion (CEPAG)

SERVICES DISPONIBLES

  • Loi pour la promotion et le développement des MPME en République du Bénin (en attente de promulgation) ;
  • Les différents textes réglementant le secteur PME (en attente d’adoption)
  • Recherche de financement accessible aux PME ainsi des partenaires techniques, financiers et /ou commerciaux ;
  • Contribution à l’amélioration de la fiscalité en faveur des entreprises
  • Encouragement des regroupements professionnels entre PME et proposition des stratégies de développement de leurs activités ;
  • Appui à la formalisation ses PME/PMI ;
  • Diagnostic d’entreprise ;
  • Renforcement des capacités techniques des PME ;
  • Elaboration du plan d’affaires ;
  • Elaboration et certification des états financiers ;
  • Constitution et dépôt de dossier de demande de crédit ;
  • Suivi ex-post
  • Coaching
  • Elaboration d’étude de faisabilité ;
  • Assistance au montage des dossiers d’appel d’offre ;
  • Recherche de Mentor pour les jeunes entrepreneurs ;
  • Accompagnement à la production de déclaration fiscale et sociale ;
  • Formation intra entreprise & formation inter-entreprises ;
  • Formation en informatique ;
  • Assistance (Appui logistique et/ou recrutement) ;
  • Assistance (Appui logistique et/ou recrutement) ;
  • Assistance (Appui logistique et/ou recrutement) ;
  • Assistance (Appui logistique et/ou recrutement) ;

QUESTIONS IMPORTANTES

LE PROCESSUS DE CREATION D’ENTREPRISE ET LES MESURES D’INCITATION A L’ENTREPRENEURIAT

J’aimerais connaître les démarches de création d’une entreprise de prestation de services et les opportunités offertes par l’Etat à la création d’entreprise. 

De manière très simple, pour créer une entreprise dans notre pays le Bénin, il suffit de se munir de sa pièce d’identité en cours de validité, de son acte de naissance, de sa photo d’identité et diverses informations liées à son adresse. Sans oublier les précisions sur les activités que vous voulez exécuter. Il s’agit d’un processus profondément simplifié par le régime actuel. L’Etat à travers l’APIEX a mis un dispositif d’accompagnement dans toutes les démarches administratives des entreprises. L’APIEX met à votre disposition l’ensemble des informations nécessaires à votre installation. Pour une entreprise de personne physique, vous payez une somme de 10.000FCFA. Pour une entreprise société, vous payez 17.000FCFA. Dans la sous-région nous sommes parmi les pays plus simple en matière de création d’entreprise

Expliquez-nous très clairement la notion de « entreprenant » et dites-nous comment on obtient dans la pratique ce statut ? 

Depuis peu, nous avons proposé aux gouvernants la mise en œuvre du « Label start-up » pour faire en sorte d’encourager les jeunes à s’engager dans l’entrepreneuriat innovant. Qu’en est-il ? 

L’entreprenant est un entrepreneur individuel, personne physique qui, par simple déclaration peut exercer son activité, civile, artisanale, et qui a un petit chiffre d’affaire. Ce statut est créé pour inciter les entrepreneurs modestes à se formaliser. L’expérience montre que la première étape de développement d’activité est l’entrée dans le secteur informel. Or aucune activité ne se développe durablement dans le secteur informel. Il ne faudrait pas que les jeunes entrepreneurs ait peur d’entrer dans le formel. 

Pour ce qui concerne les formalités de « l’entreprenant », elles se font en un même lieu au sein de l’APIEX. Les pièces à fournir sont l’identité, acte de naissance, photo d’identité, casier judicaire ou une déclaration sur l’honneur dont le formulaire est disponible sur place à l’APIEX. La durée de création est de deux heures au maximum contre quelques jours au paravent. Le coût, 00FCFA ! Pour le « Label start-up », nous avons déjà mis en place un dispositif au niveau du guichet unique qui permet sur la base de déclaration de pouvoir identifier les start-up créés. Ce qui facilitera la tâche dans les statistiques. La création de la Cité Internationale de l’Innovation et du Savoir permet la défiscalisation des activités de formation, de recherche et d’innovation. Toutes les entreprises dans ce domaine et qui s’installeraient dans le périmètre de cette cité internationale, bénéficieront de ces avantages c’est-à-dire la défiscalisation.

Quelles sont les obligations d’un chef d’entreprise vis-à-vis de l’administration fiscale ? 

Dans tous les pays du monde, les obligations d’un chef d’entreprise, est la tenue de la comptabilité, le reversement régulier des TVA collectées, le respect des échéances de paiement des impôts, la déclaration des états financiers. Dans ce domaine, beaucoup de réformes sont initiées afin de favoriser les déclarations. Nous voulons parler des paiements en ligne. Le Bénin ne demande aux investisseurs le respect de la loi dans leur domaine. Jouant sa partition, l’Etat béninois a dématérialisé les relations entre administration publique et usagers. Cela a diminué les risques de collusions que nous avons connus par le passé. 

Comment accompagner la jeunesse béninoise à entreprendre ? 

Ce que nous mettons en place aujourd’hui facilite la création d’entreprise par la jeunesse. On peut citer les coûts faibles, la simplification des procédures, du conseil, de l’accompagnement… Le gouvernement a mis en place la banque des PME pour permettre l’accès aux crédits. Vous savez l’accès au financement est un frein au développement du business au pays. En tant que guichet unique, l’APIEX a toutes les informations à ce sujet. 

Je veux créer une entreprise. J’ai 72h… je vis à Bogota en Colombie. Je fais comment ? 

Le site www.monentreprise.bj est un service en ligne mise en place par l’APIEX pour permettre à tout chef d’entreprise quelle que soit sa situation géographique, de créer son entreprise par internet sans se déplacer. Il faut signaler que ce lien n’est pas encore totalement au point pour la création de société. Vous savez la création de société nécessite un peu plus d’éléments comme les pièces des greffes pour les authentifications. Il est à noter que des réflexions sont en cours pour que cela puisse se faire en ligne aussi. 

L’environnement des affaires et les actions en faveur de l’investissement au Bénin

Je voudrais que vous annonciez les réformes en cours dans votre institution aux internautes sans oublier de mettre l’accent sur ce qui favorise l’investissement au Bénin. 

L’APIEX est en réforme mais reste ouverte aux sollicitations des entrepreneurs. Nous souhaitons augmenter la capacité d’action de l’APIEX. Notre ambition est d’accompagner entreprenants et investisseurs dans tout le processus. Ceux qui ont pris par l’APIEX ces derniers jours ont dû remarquer les avancées même si nous pensons à mieux faire. Par exemple, l’APIEX est ouvert de 8h à 16h non stop avec un personnel très disponible à vous trouver des solutions. Nous intervenons aussi dans la facilitation de l’exportation. Des fois, l’APIEX finance la certification. C’est le cas pour l’ananas. 

Ce qui favorise l’investissement au Bénin est par exemple la révision du code de marché public pour le rendre beaucoup plus souple et transparent. L’innovation est que ce code permet aux personnes physiques d’accéder au marché public. Ce qui n’était pas le cas auparavant. On peut aussi citer l’assouplissement du code du travail surtout l’encadrement du droit de grève. Il y a la réforme du code foncier renforçant le droit à la propriété privée. La mise en place des tribunaux de commerce qui est une preuve tangible de la protection des acteurs du business. En matière de contentieux fiscaux et douaniers, nous avons mis en place des structures de médiation ; ce qui évite des litiges de longues durées. La loi sur le crédit-bail est aussi une illustration de la volonté du gouvernement de favoriser les investissements. Nous avons mis en place des zones économiques spéciales et l’amélioration du code des investissements pour stimuler les transformations locales. Ainsi, tous les matériels importés dans le cadre des transformations locales sont exonérés du droit de douane. Cette transformation locale crée de la valeur ajoutée à tous les niveaux de la production. A tout cela, nous ajoutons l’adoption du code du numérique. Nous voulons aussi renverser le taux de formation professionnelle et pratique qui est encore très faible au Bénin. Enfin la réforme au plan sécuritaire en plein essor avec la création de la police républicaine, est obligatoire après la sécurité juridique. 

Quel avantage pour un Béninois d’investir au Bénin comparativement à un étranger ? 

Est-il possible d’investir au Bénin en tant qu’étranger sans associer un seul Béninois ?

Le protectionnisme économique au Bénin ? Etat des lieux SVP ?

Ce qu’il faut savoir est que toutes les entreprises créées au Bénin sont des entreprises de droit béninois, donc obéir les règles des entreprises au Bénin. Alors pas de problème de nationalité. Par conséquent aucune discrimination entre l’investisseur béninois et l’investisseur étranger. Cependant dans le domaine agricole, aucune société dont le capital est détenu majoritairement par un étranger ne peut être propriétaire du foncier en zone rurale. Ceci pour protéger nos terres qui sont parmi les plus fertiles au monde. Ce qui est permis à cette société majoritairement au capital étranger est la signature des baux avec l’Etat ou les collectivités locales. 

Il est possible d’investir au Bénin sans associer un seul Béninois pourvu qu’on respecte les lois en la matière. Mais c’est théorique car aucun investisseur ne peut se passer de la main d’œuvre béninoise qui reste très compétitive.

Aucun dispositif pour un protectionnisme économique au Bénin. Le gouvernement à travers l’APIEX prend des dispositions pour attirer le maximum d’investisseurs. 

Que fait le gouvernement pour faciliter ou bien pour inciter la diaspora à investir au Bénin ?

Ce que je peux dire, le gouvernement met en place toute les facilités pour attirer tout le monde à investir au Bénin. La diaspora est la bienvenue et très attendue pour le développement économique du Bénin. 

Quelles sont les procédures en place pour permettre aux béninois de la diaspora de créer des entreprises au Bénin sans avoir besoin d’être présent sur le territoire ? 

Comment avoir un IFU sans être présent sur le territoire ? 

La réponse est d’aller sur la site www.monentreprise.bj

Expatrié vivant à Toulon, j’ai créé une SARL au Bénin. J’ai du mal à trouver des ouvriers qualifiés. Plusieurs personnes ont été à l’essai sans succès. Quel est le projet en matière de formation professionnelle ? 

Sur le court terme il a entièrement raison car aujourd’hui, nous avons une pénurie de main d’œuvre qualifiée dans beaucoup de domaines. Un des talons d’Achille de notre développement est la formation professionnelle. Ce que dit cet internaute est un constat fait par beaucoup de chefs d’entreprises. C’est pour cette raison que le gouvernement a décidé de renverser la tendance en donnant la priorité aux formations professionnelles. Notre ambition est que dans 5 ou 10 ans, nous serons à 10% de formation intellectuelle et 90% de formation pratique et professionnelle. 

Je voudrais savoir le nombre d’entreprises qui se sont installées dans notre pays et le nombre d’emplois directs et indirects générés depuis la création de votre structure ? 

Depuis 2016, le nombre d’entreprises créées dans notre pays croit de 12 à15% chaque année. En 2018, il y a eu création de 22.000 entreprises, un engouement à la création d’entreprises. Aujourd’hui l’allègement des impôts est fonction du nombre d’emplois créés. Il faut dire qu’au regard de ce que nous constatons sur le terrain, le chiffre de 200.000 emplois qui circule est même minoré. 

QUESTIONS DIVERSES

Quelles sont les mesures et dispositions prises pour encourager les petites entreprises à l’année « zéro » d’exercice ? Quelles sont les autres mesures avantageuses et encourageantes ? 

Il faut rappeler que chaque pays a son dispositif fiscal. Le Bénin étant un pays essentiellement fiscal, l’allègement des taxes est un grand effort. C’est pourquoi le Bénin a choisi 2% du chiffre d’affaire. 

Quelle est la politique mise sur pied par l’Etat pour contraindre les grandes entreprises à sous-traiter les petites entreprises afin de leur permettre d’avoir de l’expérience et d’être compétitif aussi ? 

L’APIEX a-t-elle l’habitude de faire le bilan des entreprises qui ont pu survivre afin de chercher quelle est la cause de mortalité des entreprises ? En effet, des milliers d’entreprises sont créées tous les jours mais très peu sont les entreprises qui tiennent et ceci pour plusieurs causes. 

Aucune disposition juridique n’impose à une entreprise de travailler obligatoirement avec des sous-traitants. Aucune entreprise ne peut tout faire. De fait, elle est déjà en sous-traitance pour ses autres activités. Au niveau de l’APIEX, il n’existe aucun dispositif pour identifier les entreprises mortes. Mais au niveau du greffe des tribunaux, on peut avoir ces éléments. 

Dites-nous à quand l’ouverture de l’agence APIEX de Djougou ? Les promoteurs basés à Djougou sont fatigués de faire chaque fois le déplacement à Natitingou, Parakou et Kandi pour juste les mêmes formalités ? 

Il n’est pas prévu dans notre plan de développement d’ouvrir une agence de Djougou. Par contre on fera tout pour que par internet tout puisse se faire. 

J’ai fait plusieurs essais en ligne pour l’enregistrement de ma société. Je n’ai pas pu soumettre mon application. Est-ce que le site http://monentreprise.bj est complètement opérationnel ? 

Oui, le site est opérationnel pour entrepreneur physique et commerçant et non pour les sociétés.